Publié le 24 août 2023 par Pauline Gambarini
Originaire de Brive, Guillaume Jouffre a cofondé Greengo, la plateforme qui vient challenger Airbnb en proposant des locations de vacances éco-responsables en France. Référencée depuis 2 ans sur la plateforme française, notre résidence a reçu une vingtaine de demandes de réservations et nous avons bien l'intention de développer notre visibilité sur cette plateforme !
Gaillard "pur jus" comme il dit, Guillaume s'est prêté au jeu de l'interview en nous expliquant comment cette super idée s'est concrétisée rapidement en business florissant. Il s'est également confié sur les pépites gaillardes qu'il garde en mémoire ou qu'il a plaisir à retrouver lorsqu'il revient en terre conquise, euh pardon, gaillarde...
Les Collines : Guillaume, vous êtes corrézien d’origine, mais d’où exactement ?
Guillaume : Effectivement, je suis né à Brive-la-Gaillarde, j’y ai vécu plus de 20 ans. On va dire que je suis un corrézien, voir un gaillard pur jus, si on peut dire.
Pouvez-vous nous expliquer rapidement ce qui vous a amené à créer la plateforme GreenGo ?
La plateforme GreenGo part de 2 constats. Le 1er constat c’est que le tourisme représente plus de 11% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, donc le principe même de se déplacer représente à lui-seul un enjeu de taille ! Le 2ème constat résulte du fait que plein de trésors sont là, tout proches, juste à côté de nous et donc accessibles en consommant beaucoup moins de carbone. Notamment chez nous, en Corrèze ! (rires). Donc l’idée à l’origine de GreenGo, c’est de remettre en valeur tous ces trésors pas loin de chez nous, tout en ayant un très faible impact sur l'environnement. Donc réconcilier un petit peu le plaisir du voyage, avec un faible impact environnemental.
Pouvez-vous nous donner quelques chiffres clefs de votre plateforme ?
Oui, donc GreenGo aujourd’hui c’est plus de 100 000 visiteurs par mois, on est sur quasiment 1 million de pages vues tous les mois sur notre site, on référence plus de 7000 logements sélectionnés pour leur éco-responsabilité, mais aussi parce qu’ils ont un petit quelque chose en plus en termes de charme. Sur le top des destinations, on a bien sûr la Bretagne et la côte, mais aussi la Corrèze fait de la résistance dans le top 10. On publie chaque année notre top des destinations éco-responsables, selon le nombre de recherches et de réservations. Pour la deuxième année consécutive, la Corrèze est dans le top 10. Cocorico Corrèze comme on dit dans le coin !
Pour ce qui est des séjours qui fonctionnent le mieux, les plus tendances sont de loin les logements insolites, avec surtout les bulles et les cabanes dans les arbres.
Comment sélectionnez vous vos hébergeurs ? Est-ce que certains hébergeurs peuvent postuler spontanément ? Est-ce qu’il y a des critères obligatoires pour être référencé ?
Bien sûr, tout le monde peut postuler, et j’encourage tous les hébergeurs à nous envoyer une demande d’inscription. C’est très simple, ça se fait en 3 clics. On va simplement regarder qualitativement. Une personne de l'équipe va regarder quelle est la démarche environnementale de chaque hébergeur. il n’y a pas de critère “obligatoire”. Le seul critère obligatoire, c’est d'être dans une démarche sincère. C’est quelque chose qu’on évalue vraiment à l’humain on va dire.
Ensuite, on va faire une évaluation, enfin les hébergeurs font une auto-évaluation en remplissant une grille recensant plus de 110 critères écologiques. On va calculer un éco-score et un CO2-score pour chaque hébergement. L’idée est d’être dans une démarche d’accompagnement des hébergeurs, avec notre programme Opération Transition, une formation qu’on a développée dernièrement. On veut fournir une plateforme qui donne de la visibilité aux gens, qui permet aux hébergeurs et aux voyageurs qui ont le même niveau d’engagement, plus ou moins mature, plus ou moins développé, plus ou moins avancé, de se retrouver. On essaie de donner les outils, de la visibilité et de la transparence sur ce volet environnement, mais pas de juger, pas de stigmatiser. C’est notre ADN, nos valeurs profondes.
Revenez-vous régulièrement du côté de Brive ? Si oui, quels sont vos coins refuges ?
Oui, je reviens régulièrement du côté de Brive, quasiment tous les mois ou tous les mois et demi. J’ai encore ma famille, mon père, plein d’amis. Mes coins refuges ? Je vis à côté de la Plaine de Tujac, donc je vais courir tout le temps à la Plaine de jeux de Tujac, maintenant qu’on peut traverser tout Brive, je vais sur la nouvelle voie verte qui est top. Bien sûr mon coin refuge c’est le marché de Brive-la-Gaillarde, tous les samedis matins quand je reviens. Comme dit mon père : “Ils en n’ont pas de ça à Paris”. Et voilà, je suis un peu d’accord. C’est un de mes coins de refuge quand je reviens, pour aller chercher de bons produits. Bien sûr plein d’autres coins, mais si je devais en citer qu’un, ce serait celui-là.
Un souvenir d’enfance à nous partager ? Une madeleine de Proust ?
Je dirais les écuries du roy*, les anciens comprendront… (rires)
Quel est votre plat 100% gaillard gastronomique ?
Bien sûr, le mique petit salé ! On ne peut pas ne pas le citer. C’est tellement corrézien, et surtout tellement bon ! Après, je citerais quand même l’omelette aux cèpes, qui est un de mes pêchés mignons, surtout à l’automne. On l'a fait goûter à mon fils dernièrement, qui a un an et quelques, je peux vous dire qu’il a tout mangé d’un coup. Vraiment c’était hallucinant. on l’avait jamais vu réagir sur un plat comme ça avant !
Merci Guillaume pour cette interview et plein de bonnes choses pour la suite !
*ancienne boîte de nuit.
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